Sécurité alimentaire et autonomisation : l'impact du projet PARMESAN à Sèrèkibè dans l’Alibori

Dans le village de Sèrèkibè, situé dans la commune de Ségbana, département de l’Alibori, une révolution silencieuse est en marche. Grâce au projet PARMESAN, initié par l’ONG DEDRAS et soutenu financièrement par ERIKS, les femmes et ménages vulnérables voient leurs conditions de vie se transformer.

Ce projet, axé sur la résilience des moyens d’existence pour la santé nutritionnelle des enfants, a érigé un site de maraîchage de deux hectares. Sur ce site, des légumes tels que le gombo, la tomate, le piment ou encore l’amarante poussent sous l’attention minutieuse des femmes formées aux bonnes pratiques agricoles. « Chaque parcelle est une opportunité de mieux vivre », confie Mougiratou Bio, une bénéficiaire.

Une résilience renforcée grâce à des pratiques durables

Le projet va au-delà de la simple production agricole. Les participantes sont formées à la fabrication de biopesticides écologiques et d’engrais organiques à base de ressources locales. « Avec l’eau, du piment, de la cendre et du neem, nous préparons des solutions naturelles pour protéger nos cultures. Fini les produits chimiques ! », explique avec fierté une autre agricultrice.

Cette approche permet non seulement de préserver l’environnement mais aussi d’améliorer les rendements et la qualité nutritionnelle des légumes. Des formations régulières encouragent également les femmes à diversifier leurs cultures, renforçant ainsi leur sécurité alimentaire.

L’eau, un défi à relever

Malgré les réussites, des défis subsistent. « Pendant la saison sèche, arroser nos cultures devient un combat », témoigne une bénéficiaire. Le site, situé dans un bas-fond, profite de l’eau stagnante, mais cela reste insuffisant. Les femmes espèrent qu’un forage d’eau pourra être installé, une initiative qui, selon elles, pourrait multiplier leurs rendements.

Autonomisation et espoir retrouvé

Au-delà des cultures, le projet a permis la création d’une Association Villageoise d’Epargne et de Crédit. Les ventes des légumes produisent des revenus modestes mais essentiels pour subvenir aux besoins urgents des ménages, comme les soins de santé. « Grâce à PARMESAN, nous épargnons, nous mangeons sainement, nos enfants vont à l’école et nous avons l’espoir de sortir de la précarité », ajoute Mougiratou Bio, le sourire aux lèvres.

Le projet PARMESAN est bien plus qu’un site de maraîchage ; c’est une promesse d’avenir pour les femmes et les enfants de Sèrèkibè. Il montre qu’avec un engagement communautaire et un soutien adapté, il est possible de cultiver non seulement des légumes, mais aussi une résilience et une autonomie durables.