Mobilisation des leaders religieux du Borgou et de l’Atacora : Un front uni contre l’exploitation domestique des enfants grâce à DEDRAS ONG
Mobilisation des leaders religieux du Borgou et de l’Atacora : Un front uni contre l’exploitation domestique des enfants grâce à DEDRAS ONG
Dans le cadre du projet « Briser les chaînes du travail et de l’exploitation domestique des enfants » (BC-TEDE), soutenu financièrement par Woord en Daad et AFAS Foundation et mis en œuvre par DEDRAS ONG, 150 leaders religieux de toutes obédiences ont été mobilisés dans une série de rencontres organisées à Parakou et Tchaourou dans le Borgou, ainsi qu’à Natitingou, Tanguiéta et Toucountouna dans l’Atacora. Ces séances avaient pour objectif d’engager les figures d’influence spirituelle dans la lutte contre le travail et l’exploitation domestique des enfants au Bénin.
Un engagement collectif pour protéger les enfants dès la naissance
Pasteurs, imams, et dignitaires des cultes endogènes ont répondu présents pour porter haut le message de la protection des droits des enfants, y compris l’importance de leur déclaration à la naissance et l’établissement des actes de naissance.
Soulé Adamou, Directeur du Projet BC-TEDE à DEDRAS ONG, a insisté sur l’urgence d’une action concertée :
« La réduction de l’exploitation des enfants ne peut se faire que par une mobilisation de tous les acteurs, chacun dans son rôle. La première étape est de garantir aux enfants une identité légale dès leur naissance et ensuite veiller à leur protection et les scolariser. »
Cet appel à l’action a été renforcé par Aissatou Saka, représentante de la Directrice Départementale des Affaires Sociales du Borgou, qui a affirmé :
« Il est temps d’unir nos forces. Le combat contre le travail des enfants passe aussi par leur déclaration à l’état civil afin qu’ils puissent jouir pleinement de leurs droits. »
Une sensibilisation globale et des engagements forts
Les échanges ont permis aux participants de mieux appréhender l’ampleur du travail et de l’exploitation domestique des enfants, prenant ainsi conscience des réalités préoccupantes auxquelles ces jeunes sont confrontés. Ils ont également été informés des mécanismes de signalement et de dénonciation, notamment via le numéro vert 138, leur offrant un moyen concret d’agir efficacement face aux cas d’abus identifiés.
Les discussions ont mis en lumière les actions déjà menées par DEDRAS ONG et ses partenaires, illustrant les progrès réalisés ainsi que les défis à relever pour garantir un meilleur avenir aux enfants vulnérables. Enfin, les leaders religieux ont pu se familiariser avec le cadre légal encadrant la protection et la déclaration des enfants à la naissance, un élément essentiel pour assurer leur reconnaissance officielle et garantir leurs droits fondamentaux dès les premiers jours de leur vie.
Bouhaliou Alfa Djibril, Inspecteur du travail à la Direction Départementale du Travail du Borgou, a souligné l’importance du rôle des figures religieuses dans cette lutte :
« Un leader est un repère. Son comportement influence. Dans cette lutte, il doit être l’incarnation des valeurs qu’il défend, y compris l’importance de garantir aux enfants une existence légale dès leur naissance. »
Lors des séances de sensibilisation organisées dans le département de l’Atacora, les acteurs de la chaîne de protection des enfants ont apporté un éclairage essentiel sur la réalité du travail des enfants exploités dans les grandes villes du Bénin ou au Nigéria. À travers des cas concrets, ils ont démontré les dangers et risques auxquels ces enfants sont exposés si aucune action urgente n’est entreprise.
Face à cette situation, ils ont insisté sur l’importance du rôle des leaders religieux, les exhortant à s’impliquer activement dans la sensibilisation de leurs fidèles. En effet, le département de l’Atacora est identifié comme l’une des principales zones pourvoyeuses d’enfants pour le travail domestique dans les grandes villes, une réalité alarmante qui appelle à une mobilisation accrue.
Vers une dynamique pérenne
Les responsables religieux ont unanimement salué l’initiative et ont pris l’engagement d’intégrer ces messages dans leurs sermons, prêches et enseignements afin de lutter contre l’exploitation des enfants.
Pasteur Alphonse Kinkponhoué, Président de l’Union des Églises Évangéliques du Bénin, a affirmé avec force :
« Nous sommes prêts à sensibiliser à divers niveaux et à dénoncer tout cas d’abus ou d’exploitation d’enfants. Nous devons sortir de notre silence, car en le faisant, nous encourageons le phénomène. »
De son côté, Saliou Djinadou, Président des cultes endogènes de Tchaourou, a mis en lumière l’importance de l’identité légale des enfants :
« Un enfant sans identité officielle est plus vulnérable à l’exploitation. Garantir leur existence légale, c’est leur donner un avenir. Je vais partager cette information avec mes pairs et les exhorter à sensibiliser les fidèles à chaque occasion. »
François Agbéyahoué, vénérable suprême évangéliste de l’église du christianisme céleste de Natitingou, a souligné la dimension morale du problème :
« Exploiter un enfant, c’est commettre un péché, ce qui est contraire à la volonté de Dieu. Nous devons en faire une priorité dans nos lieux de culte. Je ne ménagerai aucun effort pour sensibiliser mes fidèles. Nous ferons de notre mieux pour changer les choses. »
El Hadj Séni Sarè, secrétaire général de la communauté islamique de Tanguiéta, partage cet engagement et insiste sur le rôle des parents :
« La sensibilisation des parents contre le travail des enfants sera une priorité. Tous les imams et maîtres coraniques seront instruits afin que l’information soit relayée. Nous sommes conscients que ce phénomène est préjudiciable aux enfants. Les parents doivent prendre leurs responsabilités et choisir la voie de la scolarisation. »
Grâce à ces engagements concrets, la lutte contre l’exploitation infantile prend un nouvel élan, avec une sensibilisation accrue sur l’importance de la déclaration des enfants à la naissance et leur protection dès les premiers jours de leur vie.






Développement durable et résilience : le projet PARMESAN transforme l'Alibori
Développement durable et résilience : le projet PARMESAN transforme l'Alibori
Au cœur des villages isolés de l’Alibori, un changement profond est en cours. Grâce au Projet PARMESAN, financé par ERIKS et exécuté par DEDRAS ONG, les communautés de Kandi, Gogounou, Banikoara, Malanville, Karimama et Ségbana voient leur quotidien évoluer. Ce projet, actif dans 60 villages, aide les populations locales à diversifier leurs ressources et à renforcer leur résilience face au changement climatique.
Une approche globale pour un impact durable
Le Projet PARMESAN adopte une approche holistique basée sur l’éducation nutritionnelle, le développement économique et la préservation de l’environnement. À travers des clubs scolaires, des jardins éducatifs et des émissions radios sur le climat, les enfants ne se contentent pas de cultiver des fruits et légumes. Ils deviennent également des acteurs engagés dans la lutte contre les effets du changement climatique, des ambassadeurs aux efforts d’adaptation et d’atténuation. Les enseignants et directeurs d’écoles, quant à eux, reçoivent des outils pédagogiques pour mieux préparer la jeune génération à bâtir un futur durable.
Ce projet ne se limite pas à l’éducation. Il agit aussi en faveur de l’économie locale en formant plus de 1200 ménages pauvres au marketing social et à la gestion des biens. Ces actions visent à accroître les revenus des familles tout en dynamisant les économies locales.
L’agriculture résiliente au centre des activités
Pour promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, le projet a mis en place 20 groupements de maraîchage et leur a fourni des kits spécialisés. Ces initiatives, accompagnées des formations sur les pratiques agroécologiques et de la plantation de plus de 2000 arbres fruitiers, contribuent à la fois à la sécurité alimentaire et à la préservation de la biodiversité.
Education nutritionnelle
Le projet intègre également des démonstrations culinaires et des campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques alimentaires. Ces efforts visent à garantir une nutrition saine, en particulier pour les plus vulnérables des communautés.
Autonomisation et résilience communautaire
Une innovation clé du projet réside dans l’appui financier direct aux bénéficiaires pour appuyer le développement des activités génératrices de revenu et la création d’Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC) comme bras financier pour faciliter l’accès au crédit à travers des prêts. Ces dispositifs permettent de renforcer l’autonomie des communautés, tout en leur offrant des outils pour mieux faire face aux défis environnementaux et économiques.
Le Projet PARMESAN incarne un exemple remarquable de développement durable et de résilience climatique. En combinant éducation, économie et environnement, cette initiative prépare les communautés de l’Alibori à un avenir plus prometteur et durable, laissant ainsi un impact positif pour les générations futures.





Sécurité alimentaire et autonomisation : l'impact du projet PARMESAN à Sèrèkibè dans l’Alibori
Sécurité alimentaire et autonomisation : l'impact du projet PARMESAN à Sèrèkibè dans l’Alibori
Dans le village de Sèrèkibè, situé dans la commune de Ségbana, département de l’Alibori, une révolution silencieuse est en marche. Grâce au projet PARMESAN, initié par l’ONG DEDRAS et soutenu financièrement par ERIKS, les femmes et ménages vulnérables voient leurs conditions de vie se transformer.
Ce projet, axé sur la résilience des moyens d’existence pour la santé nutritionnelle des enfants, a érigé un site de maraîchage de deux hectares. Sur ce site, des légumes tels que le gombo, la tomate, le piment ou encore l’amarante poussent sous l’attention minutieuse des femmes formées aux bonnes pratiques agricoles. « Chaque parcelle est une opportunité de mieux vivre », confie Mougiratou Bio, une bénéficiaire.
Une résilience renforcée grâce à des pratiques durables
Le projet va au-delà de la simple production agricole. Les participantes sont formées à la fabrication de biopesticides écologiques et d’engrais organiques à base de ressources locales. « Avec l’eau, du piment, de la cendre et du neem, nous préparons des solutions naturelles pour protéger nos cultures. Fini les produits chimiques ! », explique avec fierté une autre agricultrice.
Cette approche permet non seulement de préserver l’environnement mais aussi d’améliorer les rendements et la qualité nutritionnelle des légumes. Des formations régulières encouragent également les femmes à diversifier leurs cultures, renforçant ainsi leur sécurité alimentaire.
L’eau, un défi à relever
Malgré les réussites, des défis subsistent. « Pendant la saison sèche, arroser nos cultures devient un combat », témoigne une bénéficiaire. Le site, situé dans un bas-fond, profite de l’eau stagnante, mais cela reste insuffisant. Les femmes espèrent qu’un forage d’eau pourra être installé, une initiative qui, selon elles, pourrait multiplier leurs rendements.
Autonomisation et espoir retrouvé
Au-delà des cultures, le projet a permis la création d’une Association Villageoise d’Epargne et de Crédit. Les ventes des légumes produisent des revenus modestes mais essentiels pour subvenir aux besoins urgents des ménages, comme les soins de santé. « Grâce à PARMESAN, nous épargnons, nous mangeons sainement, nos enfants vont à l’école et nous avons l’espoir de sortir de la précarité », ajoute Mougiratou Bio, le sourire aux lèvres.
Le projet PARMESAN est bien plus qu’un site de maraîchage ; c’est une promesse d’avenir pour les femmes et les enfants de Sèrèkibè. Il montre qu’avec un engagement communautaire et un soutien adapté, il est possible de cultiver non seulement des légumes, mais aussi une résilience et une autonomie durables.




Tournée de Sensibilisation de ADDAD Bénin au nord Bénin
Tournée de Sensibilisation de ADDAD Bénin au nord Bénin
Professionnalisation du Travail des Aides Ménagères et Aides Ménagers
La lutte contre l’exploitation domestique et la professionnalisation du travail des aides ménagères et ménagers est au cœur d’une tournée de formation et d’information sur les lois régissant le travail domestique au Bénin. Après la commune de Natitingou, c’est à Parakou qu’ADDAD-Bénin et DEDRAS ont répliqué l’initiative le 10 avril 2025. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet « Briser les chaînes du travail et de l’exploitation domestique des enfants au Bénin et au Burkina Faso (BC-TEDE) », soutenu par Woord en Daad et la Fondation AFAS.
L’événement a réuni de nombreux participants, dont des jeunes filles et garçons ayant échappé à des situations d’exploitation domestique et qui bénéficient désormais de formations professionnelles. « Nous sommes ici pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas eu, » a déclaré Mariam, une ancienne travailleuse domestique, désormais apprenante dans un centre de formation. « Ce projet m’a permis de rêver d’un avenir meilleur. »
Engagement des acteurs locaux et discussions sur la législation
La séance a été inaugurée par des mots de bienvenue de l’équipe d’ADDAD. « Nous sommes fiers de voir tant de jeunes ici, prêts à changer leur vie, » a souligné Floriane Sohinto, secrétaire générale de l’ADDAD-Bénin. Plusieurs personnalités ont également pris la parole, dont Rosaline Ekué, Responsable du Guichet Unique de Protection Sociale de Parakou 1, qui a affirmé : « La professionnalisation du travail domestique est essentielle pour garantir des droits et des protections aux travailleurs. ».
Les discussions ont porté sur les textes législatifs encadrant le travail des enfants et des aides domestiques, ainsi que sur les mécanismes de protection existants. « Il est temps de formaliser ce secteur pour en sortir de l’informel, » a ajouté Bouhaliou Alpha Djibril, inspecteur de travail à la Direction Départementale du Travail et de la Fonction Publique du Borgou. Les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la clarté des informations partagées et à la pertinence des échanges.
Témoignage émotionnel
Des témoignages poignants ont également enrichi les débats. « Chaque jour passé dans le travail domestique était un combat. C’est bien aujourd’hui de connaître les textes et lois réglementant ce travail afin de ne pas tomber dans les pièges. Je pense qu’à la sortie de cette séance, nous partagerons l’information avec nos pairs toujours dans ce travail, » a partagé Aissatou, une ancienne aide-ménagère.
La journée s’est clôturée par l’installation d’un point focal de l’ADDAD-Bénin à Parakou, marquant un engagement durable envers la cause. Les participants ont quitté la salle avec le sentiment d’un nouveau départ.
Avec cette tournée, DEDRAS ONG et ADDAD-Bénin continuent de semer des graines d’espoir et d’engagement pour un avenir où les aides ménagères et ménagers pourront travailler tout en connaissant leurs droits et devoirs, afin de saisir les services compétents en cas d’abus et de violations de leurs droits.






Parakou-Tchaourou : Dedras sensibilise et forme les enseignants sur les gouvernements scolaires
Parakou-Tchaourou : Dedras sensibilise et forme les enseignants sur les gouvernements scolaires
Les enseignants de Parakou et Tchaourou sont désormais équipés pour mettre en place des gouvernements scolaires, grâce au projet « Briser les chaînes du travail et de l’exploitation domestique des enfants » (BC-TEDE), soutenu financièrement par Woord en Daad et AFAS Foundation. Les 8 et 9 avril 2025, des sessions de sensibilisation et de renforcement des capacités ont été organisées à l’intention des enseignants et des maîtres encadreurs.
La première rencontre s’est déroulée à Parakou, au siège de DEDRAS ONG, et a rassemblé plus de soixante participants, incluant des enseignants et des responsables éducatifs. Le lendemain, à Tchaourou, au Centre de Promotion Sociale, l’événement a attiré une forte délégation d’acteurs du secteur éducatif.
Soulé Adamou, Directeur du projet, a supervisé ces sessions qui ont abordé des thèmes cruciaux tels que les droits et devoir, les fonctions fondamentales de l’école, ainsi que les mécanismes d’implantation des gouvernements scolaires.
Une formation appréciée par les Participants
Les retours des participants ont été très positifs. Eliane Técodjina, Directrice de l’EPP Sinangourou C à Parakou, a déclaré : « Nous remercions sincèrement DEDRAS ONG et ses partenaires. Cette activité nous a beaucoup appris sur ce qu’est un gouvernement scolaire et comment le mettre en place. » De son côté, Narcis BONI Kotchoni, Directeur de l’EPP Sinahou (Bétérou), a partagé sa satisfaction : « Je suis très content d’avoir participé à cette formation. Cela nous aidera à mieux encadrer les enfants et à les amener à participer à la vie de l’école. »
Un engagement renouvelé pour la protection des enfants
Ces rencontres ont renforcé l’engagement des acteurs éducatifs du Borgou pour faire de l’école un espace sûr et protecteur. Les participants ont unanimement salué la pertinence de l’initiative, avec un taux de satisfaction de plus de 95 % lors de l’évaluation finale.
Le projet BC-TEDE témoigne de l’engagement indéfectible de DEDRAS ONG et de ses partenaires en faveur de la protection des enfants. Les enseignants sont désormais prêts à appliquer les notions apprises, contribuant ainsi à briser les chaînes de l’exploitation domestique et à promouvoir une éducation inclusive et participative.





Résilience économique à Karimama : comment les femmes transforment leur avenir avec le Moringa
Résilience économique à Karimama : comment les femmes transforment leur avenir avec le Moringa
Dans des jardins verdoyants de Moringa, des femmes de Karimama, dans le département de l’Alibori, au nord Bénin, travaillent avec ardeur et passion. Certaines, munies de houes et de râteaux, désherbent, tandis que d’autres récoltent du Moringa. Ces activités, qui allient tradition et innovation, leur permettent non seulement d’améliorer leur alimentation, mais aussi de générer des revenus grâce à la vente de leurs produits.
Face à la double crise climatique et sécuritaire qui aggrave la vulnérabilité des ménages dans le nord du Bénin, DEDRAS a initié le projet de résilience économique des femmes de Karimama grâce à l’appui de son partenaire SEL France.
« Nous préparons des tisanes à partir des feuilles de Moringa que nous consommons et offrons en cadeau à ceux qui en ont besoin pour soulager certaines maladies, » explique Oumou Arouna, secrétaire d’une des coopératives bénéficiaires du projet résidant dans le village de Fadama.
« En vendant ces feuilles, nous gagnons des revenus pour acheter du carburant pour notre motopompe, » explique Zeynabou Zuba, une bénéficiaire enthousiaste du village de Karigui.
Un levier de transformation économique pour les familles
En seulement trois récoltes, ces femmes ont déjà généré 37 000 francs CFA, dont 7 000 francs ont été utilisés pour réparer leurs clôtures. En parallèle, 132 chèvres et 93 moutons ont été distribués pour les aider à diversifier leurs sources de revenus.
« Le soutien du projet nous remplit de joie, » partage Maria Moussa. Pour elle, ce projet est une opportunité de sortir les femmes de la précarité et de transformer leur quotidien.
Un impact apprécié par les autorités locales
Issiaka Zermakoé, point focal nutrition de la mairie de Karimama, loue les résultats obtenus : « La culture du Moringa booste notre développement en améliorant la nutrition et les revenus des familles. De nombreuses femmes, auparavant en difficulté, s’épanouissent désormais en diversifiant leurs activités génératrices de revenus. »
Lancé en mars 2024, le projet regroupe 159 femmes, réparties en 10 coopératives agricoles spécialisées dans le maraîchage et la plantation de Moringa. Ces coopératives bénéficient également de programmes de formation sur les normes de qualité et le marketing.
Pérenniser et multiplier les opportunités
Le Directeur du projet, Yassoni Bio Sourou, souligne l’importance de valoriser les produits : « Si les femmes transforment le Moringa en poudre bien emballée, elles pourraient vendre le kilo à 5 000 francs CFA, contre 500 francs actuellement. Une telle approche augmenterait leurs revenus de manière significative. »
Les femmes envisagent également de fournir du Moringa aux cantines scolaires pour encourager la consommation de protéines végétales au sein des communautés.
« Nous voulons que nos produits profitent aux enfants et à toute la communauté, » déclare Zeynabou Zuba, très motivée.
Créer une solidarité durable
Au-delà des activités économiques, le projet a renforcé les capacités des femmes sur des sujets comme les droits des femmes, la cohésion sociale et le vivre-ensemble.
« Avant, nous étions peu unies. Grâce aux formations, nos liens se sont resserrés et nous travaillons dans une véritable harmonie, » confie Maria Moussa.
Malgré les obstacles liés à la transformation des produits, les femmes restent optimistes et sont reconnaissantes envers DEDRAS ONG et son partenaire SEL France.
Le projet de résilience économique des femmes de Karimama, achevé en février 2025, a marqué un tournant décisif dans la vie des bénéficiaires. En leur offrant des opportunités de transformation sociale et économique, il a semé les graines d’un avenir durable et autonome. Les femmes de Karimama, armées de nouvelles compétences et d’un élan collectif, poursuivent désormais leur chemin vers l’autonomisation, incarnant l’espoir et la résilience d’une communauté tournée vers l’avenir.





Projet 2PASI : un nouveau souffle pour l'alimentation scolaire à Banikoara
Projet 2PASI : un nouveau souffle pour l'alimentation scolaire à Banikoara
La commune de Banikoara a accueilli le 4 mars 2025 le lancement officiel du Projet de Promotion de l’Alimentation Scolaire Intégrée (2PASI). Ce projet ambitieux, soutenu par la CEDEAO, l’ARAA et la Coopération Espagnole, vise à transformer l’alimentation scolaire et à améliorer les pratiques d’hygiène et d’assainissement des écoles locales.
Alou TOKO N’DOURO, deuxième adjoint au maire de la commune, a salué cette initiative de DEDRAS ONG. Il a souligné que ce projet s’inscrit parfaitement dans les actions du gouvernement béninois. « La mairie accueille ce projet à bras ouverts et nous n’épargnerons aucun effort pour soutenir les actions en vue d’atteindre les objectifs fixés », a affirmé l’autorité locale.
Lors de la cérémonie de lancement, Victoire LOKE, représentante du représentant de la CEDEAO au Bénin, a exprimé sa gratitude envers DEDRAS pour ses actions en faveur de la communauté depuis des années. « Ces actions s’inscrivent dans la vision de la CEDEAO, qui est celle d’une CEDEAO des peuples : Paix et Prospérité pour tous. C’est la raison pour laquelle la CEDEAO a encouragé cette initiative, répondant ainsi à un de nos objectifs spécifiques de politique alimentaire, qui vise à faciliter la disponibilité et l’accessibilité à une alimentation équilibrée et de qualité et à renforcer la résilience des populations vulnérables », a-t-elle déclaré.
Transformer l’alimentation scolaire et renforcer les communautés
Arthur BIO SIKA, Directeur du projet à DEDRAS, a partagé des informations clés sur 2PASI, révélant des chiffres impressionnants et des objectifs ambitieux. Le projet bénéficiera à 1600 écoliers, dont 960 filles, répartis dans 16 écoles communautaires, et s’étendra sur une durée de 3 ans, jusqu’en août 2027. Les objectifs principaux incluent la fourniture quotidienne de repas chauds et sains, l’implication des femmes cantinières des communautés locales, la promotion de l’équité et de la qualité des services alimentaires, ainsi que la mise en place de jardins scolaires et de pratiques agroécologiques.
Jean KPETERE, coordonnateur de DEDRAS ONG, a ajouté que « le Projet 2PASI vise à améliorer l’alimentation des écoliers tout en renforçant les pratiques d’hygiène, d’assainissement et de gestion durable des ressources naturelles. Nous avons pour objectif principal de veiller à ce que 1600 écoliers de Banikoara, dont 960 filles, bénéficient quotidiennement de repas chauds et sains. »
Il a également souligné que « le projet aspire à créer une synergie entre l’alimentation scolaire, la santé, l’hygiène et l’économie locale. En favorisant les pratiques agroécologiques et en soutenant la mise en place de jardins scolaires, nous visons un avenir plus sain et durable pour les écoliers et leurs communautés. » Il a conclu en lançant un appel à partenariat aux autorités locales et aux acteurs communautaires, insistant sur l’importance d’un soutien continu pour assurer la réussite du projet : « Veuillez faire part aux bailleurs de l’engagement des acteurs pour l’atteinte des objectifs du projet et pour un impact significatif sur la scolarisation. »
Le projet 2PASI est porté par DEDRAS ONG et son partenaire Woord En Daad, avec l’appui technique et financier de la CEDEAO, de l’ARAA et de la Coopération Espagnole AECID. Ce projet promet de transformer non seulement les pratiques alimentaires des écoles locales, mais aussi de renforcer les liens communautaires et de promouvoir le bien-être des enfants à Banikoara. Avec le soutien continu des partenaires et des acteurs locaux, le Projet de Promotion de l’Alimentation Scolaire Intégrée (2PASI) est en bonne voie pour réaliser ses objectifs ambitieux. Les écoliers de Banikoara peuvent se réjouir de voir leur alimentation scolaire se transformer, pour un avenir plus sain et plus prometteur.




Du lycée à l'entrepreneuriat : Kamalou Moussa, un modèle dans l'élevage moderne à Pèrèrè
Du lycée à l’entrepreneuriat : Kamalou Moussa, un modèle dans l’élevage moderne à Pèrèrè
À Pèrèrè une commune du département du Borgou, Kamalou Moussa est un nom qui résonne avec innovation et succès dans le domaine de l’élevage. Ce jeune entrepreneur agricole, originaire de cette petite commune, a transformé sa passion pour l’élevage en une entreprise prospère grâce à l’initiative Tii Monrou, un projet de DEDRAS financé par son partenaire Christian Blind Mission (CBM).
L’idée de se lancer dans l’élevage a germé dans l’esprit de Kamalou Moussa alors qu’il était encore au lycée. Après avoir obtenu son Brevet d’Étude du Premier Cycle (BEPC), il a choisi de poursuivre ses études dans un lycée technique agricole du nord. Les encouragements constants de ses enseignants à entreprendre, ont renforcé sa détermination.
Des formations précieuses avec Tii Monrou
En 2022, Kamalou a croisé le chemin de DEDRAS et de son projet Tii Monrou. Ce partenariat avec CBM a offert aux jeunes de Pèrèrè des séances de formation deux fois par semaine. Les échanges avec les animateurs et entre éleveurs ont permis à Kamalou d’acquérir des connaissances essentielles sur les maladies animales et les traitements possibles, ainsi que sur les méthodes de gestion efficaces pour une exploitation rentable.
Grâce aux formations et conseils de DEDRAS, Kamalou a appris à optimiser les ressources disponibles pour l’alimentation de ses animaux. Par exemple, il a remplacé une partie du son de blé par du son de riz, plus accessible localement. Cette approche lui a permis de réduire les coûts et d’augmenter la rentabilité de son activité.
Un cahier de gestion pour une entreprise florissante
La tenue d’un cahier de gestion est une autre compétence clé que Kamalou a acquise grâce à Tii Monrou. En enregistrant soigneusement les dépenses et les revenus, il a pu calculer ses bénéfices et prendre des décisions éclairées pour l’avenir de son entreprise. En seulement deux ans, il a réalisé des bénéfices conséquents, réinvestissant une partie pour acheter une moto et développer un élevage de lapins.
Un impact social positif
L’impact de DEDRAS et Tii Monrou ne se limite pas à l’entreprise de Kamalou. Grâce à leur soutien, il a pu améliorer sa qualité de vie et inspirer d’autres membres de la communauté à se lancer dans l’élevage. Aujourd’hui, Kamalou est un modèle de réussite locale, partageant ses connaissances et conseillant ses voisins sur les meilleures pratiques d’élevage.
Les animaux (lapins et volaille) de Kamalou Moussa sont très prisés non seulement à Pèrèrè, mais aussi dans les communes voisines de N’Dali, Parakou et Nikki. Le soutien de DEDRAS a permis à Kamalou d’étendre son réseau de vente, contribuant ainsi à la croissance économique de la région.
Grâce à son travail acharné et au soutien précieux de DEDRAS et CBM, Kamalou Moussa a su transformer sa passion pour l’élevage en une réussite.




Le succès inspirant d’Adam Alou Gado, jeune aviculteur, grâce au projet Tii Monrou
Le succès inspirant d’Adam Alou Gado, jeune aviculteur, grâce au projet Tii Monrou
Dans le village pittoresque de Sakabansi, niché au cœur de la commune de Niki, au nord du Bénin, un jeune entrepreneur du nom d’Adam Alou Gado se distingue par son ambition débordante et son dévouement à l’aviculture. Adam la trentaine, a choisi de transformer une passion d’enfance en un projet entrepreneurial florissant.
L’année 2023 a été une année charnière pour Adam. Sa rencontre avec le projet Tii Monrou, initié par l’ONG Dedras et financé par Christian Blind Mission (CBM), a ouvert de nouvelles perspectives pour son activité. Grâce à ce projet, Adam a pu construire un enclos moderne, capable d’accueillir aussi bien des poulets locaux que des races spécifiques, ce qui a considérablement amélioré sa production.
Les piliers de la réussite : formation et soutien
Les formations en entrepreneuriat, marketing et compétences de vie, ainsi que le soutien continu et les équipements fournis par Dedras et CBM, ont été des éléments déterminants pour le succès d’Adam. « Après la formation, j’ai eu quelques difficultés à obtenir des provendes. Grâce à Dedras et Tii Monrou, j’ai pu obtenir les moulins nécessaires pour fabriquer nos propres provendes grâce aux céréales et ingrédients locoaux, » confie-t-il.
En 2023, Adam a lancé son aventure avicole avec 600 poulets. En l’espace d’une année seulement, son dévouement et sa capacité à transformer des défis en opportunités ont porté leurs fruits. « J’ai commencé avec 600 poulets, que j’ai vendus. J’ai réalisé des revenus de 1,2 million de francs. J’ai pu construire un deuxième enclos et commander d’autres races de poulets, ainsi que des moutons, » explique-t-il fièrement.
Une vision tournée vers l’avenir
Adam a des ambitions encore plus grandes pour l’avenir. Il aspire à développer des fermes plus grandes pour poursuivre son activité avicole. « Je veux que ceux qui viennent dans la commune de Nikki voient ce monsieur Adam à Sakabansi, le plus grand éleveur de poulets et le plus grand producteur d’œufs, » déclare-t-il avec conviction.
Avec trois employés à ses côtés, dont un gardien, Adam Alou Gado est un exemple éclatant de réussite entrepreneuriale et de l’impact positif du projet Tii Monrou. Il conclut en exprimant sa gratitude envers Dedras et CBM pour leur soutien inestimable.
Adam Alou Gado incarne non seulement la réussite économique, mais aussi la passion, la détermination et la capacité de transformer des défis en opportunités. Son histoire est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes entrepreneurs dans la région.





Réussite et résilience : L'histoire de Djibril Kpéma, porté par le projet AJB de DEDRAS
Réussite et résilience : L'histoire de Djibril Kpéma, porté par le projet AJB de DEDRAS
À 27 ans, Djibril Kpéma, maraîcher de Banikanni Parakou, connaît une réussite fulgurante grâce au projet Agri Job Booster (AJB). Installé à Titirou un quartier dans le premier arrondissement de Parakou, Djibril cultive de la grande morelle, de la laitue, de l’amarante, du chou, du concombre et des haricots verts. Son parcours exemplaire témoigne de la force de la formation et du soutien entrepreneurial.
Une opportunité saisie sur les réseaux sociaux
C’est sur Facebook que Djibril découvre AJB et postule après avoir remarqué un appel à entrepreneurs. « J’ai vu les critères, j’étais dans les normes et j’ai été sélectionné. » raconte-t-il. Les formations offertes par AJB couvrent des modules variés : création d’entreprise, gestion des coûts, vente de produits, leadership et négociation. Ces compétences nouvellement acquises ont permis à Djibril de structurer et d’optimiser son activité.
Formation et diversification
Avant AJB, Djibril cultivait sur une petite portion de 200 mètres carrés. Grâce aux formations reçues et à sa détermination, il s’est installé sur un site de 2500 mètres carrés, diversifiant ainsi sa production. « En 2023, j’ai augmenté ma capacité de production, ce qui a également augmenté mon chiffre d’affaires à près de 600 000 francs par an », explique Djibril.
Gestion financière et organisation
L’une des principales réussites de Djibril réside dans la gestion rigoureuse de ses finances. « Grâce à AJB, j’ai appris à ne pas confondre l’argent de l’entreprise avec mon propre argent. » Il utilise désormais un cahier pour suivre ses entrées et sorties financières, assurant ainsi une gestion plus efficace.
Objectifs futurs et fidélisation de la clientèle
Djibril a des objectifs ambitieux pour 2025-2026 : atteindre un chiffre d’affaires de 1 600 000 francs par an et élargir son site de production. « AJB nous a formés sur la fidélisation de la clientèle. Il faut s’assurer d’avoir le produit en tout temps », dit-il. Cette formation lui permet d’attirer et de fidéliser une clientèle variée.
Perspectives
Djibril exprime sa gratitude envers le projet AJB de DEDRAS et son partenaire Woord En Daad : « Grâce à ce projet, aujourd’hui, je suis fier d’être maraîcher. » Il espère continuer à se diversifier et à développer son activité pour répondre aux besoins croissants de la population de Parakou.
L’histoire de Djibril Kpéma illustre parfaitement l’impact positif que des initiatives comme AJB peuvent avoir sur les jeunes entrepreneurs. Son parcours est une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à réussir dans le monde de l’entrepreneuriat agricole.


